AVIGNON
25e CHAMPIONNATS DE FRANCE SENIORS
Vous
connaissez la célèbre chanson du Pont d'Avignon. Et bien, à l'occasion de ces
25e championnats, on l'a fredonnée
avec de nouvelles paroles : " Près du pont d'Avignon,
on pétanque, on pétanque, près du pont d'Avignon,
on pétanque depuis le rond ; les grands joueurs font comme ça, les vrais
champions font comme
ça... ". C'était la fête, la vraie fête de la pétanque,
car Avignon accueillait en ces merveilleuses journées
ensoleillées du début septembre toute l'élite des grandes équipes.
Ce
fut l'occasion pour M. Jean CARCIN, Président du Conseil général, de saluer
dirigeants et joueurs avec son amabilité coutumière. Si la pétanque est née
à La
Ciotat, devait préciser le grand responsable de l'assemblée
départementale, elle est plus que jamais bien
de chez nous. Le Vaucluse est sans contredit l'un des
fiefs de ce jeu pour lequel nous avons tous une véritable
reconnaissance. Et M. Henri DUFFAUT, Maire d'Avignon
d'ajouter : la reconnaissance du cœur, car la pétanque est le sport le plus
populaire qui soit, le plus agréable
et le plus calmant pour les nerfs.
A
dire vrai, cela ne fait aucun doute pour les amateurs, mais pour ceux qui ont la
lourde tâche de faire briller les couleurs de leurs comités, il en est souvent
autrement.
La compétition est une épreuve difficile où la fièvre
monte, l'angoisse parfois, car un petit point perdu
par la seule présence d'un petit gravillon a de lourdes conséquences. Toujours
est-il que deux cents équipes
avaient répondu à l'appel de la Fédération et du
Comité départemental du Vaucluse chargé de l'organisation.
La lutte fut âpre, sévère, enthousiasmante par moments
et captivante à souhait. C'est du beau jeu, affirmait
en grand connaisseur le Président PAUL dans les
tribunes.
L'équipe
du car Pernod s'en donna à cœur joie, apportant,
avec son habituelle sonorisation, la note parlée et chantée grâce à
l'accent. En septembre hélas, les jours sont courts et longues les parties. Si
bien qu'on dut avoir recours aux pompiers pour
installer un éclairage de fortune, car on ne voyait plus les boules et
bien sûr encore moins les cochonnets.
On
prend les mêmes et on recommence, s'exclama un titi local lorsque M. PAUL,
entouré de son état-major décerna les médailles et les titres aux parisiens LEBEAU,
PAON et MATTEI.
Ces
parisiens, ce sont des forts, m'expliqua mon voisin. Ils font honneur à la
capitale. Ils ont le sens du
jeu, l'esprit d'équipe, le moral. Alors ? Tout s'explique.
En
vérité, l'explication fut plus difficile que l'on pense, car
pour accéder à la finale, nos trois champions rencontrèrent des équipes
valeureuses et de qualité. Avec un
certain brio, une aisance souvent très digne et une adresse
qui laisse pantois, ils s'ingénièrent à forger une
victoire dont les excellents MUSSO, MELERO et MERENTIER
d'Aix-en-Provence firent les frais en finale.
Il est rare en effet que le score soit de 13 à 0 à l'issue de l'ultime partie. Sans doute penserez-vous, Fanny avait un faible pour certains... Il y eut en effet des embrassades nombreuses et des toasts portés non seulement à la célèbre amie des pétanqueurs, mais aussi aux beautés locales qui jouaient agréablement leur rôle de ferventes supportrices. On trinqua à la gloire du sport roi et le Pastis 51 eut à un moment donné l'impression de battre le Rhône tant il coulait à flot. Vive le championnat 1971. Vive le championnat 1972 et que, comme toujours, le meilleur gagne.
Ci-dessous :
Dès les 32* de finales, la foule était dense et enthousiaste autour des jeux où la majorité des parties a été passionnante et de grande classe.